La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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lundi 03 Jan, 2011
Catégorie : Technique

Lettre Ouverte d’un expert fonderie au dernier Prix Goncourt

Lettre ouverte à M. Michel Houellebecq,

Monsieur,

Cette lettre ouverte n’est pas destinée à compléter l’important courrier de félicitations que vous avez reçu à la suite de votre récent Prix Goncourt, mais pour apporter avec une extrême vigueur un démenti à plusieurs allégations que vous avez formulées dans votre livre « La carte et le territoire »..
En effet vous écrivez entre autres :
« Ces radiateurs en fonte grise, à taux de carbone élevé, dont la dangerosité a maintes fois été soulignée dans des rapports d’experts……………… à priori la fonte ça vous a un petit côté XIXe siècle, aristocratie ouvrière des hauts-fourneaux, absolument désuets en somme, et pourtant on fabrique encore de la fonte, pas en France évidemment, plutôt dans des pays du genre de la Pologne ou de la Malaisie………….. On pourrait également considérer comme scandaleux que cette maison récente ait été équipée de radiateurs aussi anciens, de radiateurs au rabais en quelque sorte……… et en cas d’accident, par exemple d’une explosion ………Un authentique drame humain ……….»
Par ces contrevérités, vous portez un tort considérable à une profession et à un matériau, sans lesquels, M. Houellebecq, vous seriez aujourd’hui, et entre autres, bien incapable de vous déplacer, tant dans les airs que sur terre ou sur mer, d’avoir de l’eau à disposition dans votre salle de bains, et de l’énergie, sous toutes ses formes pour satisfaire votre bien-être._DSC0030.JPG
Les activités de notre profession, la fonderie française, fait vivre aujourd’hui environ 40 000 familles, élabore aujourd’hui plus de 2 millions de tonnes de produits par an, et pour la plus grande part dans le matériau que vous dénigrez, et qui sous des formes diverses sont incorporés dans votre quotidien. On peut également ajouter que notre profession a une balance commerciale positive, montrant son savoir-faire dans le monde entier.
Affirmation encore plus stupéfiante quand vous affirmez que, sous le contrôle de rapports d’experts, ces produits présentent un caractère de dangerosité. Porter un tel jugement sur des matériaux, dont vous ignorez tout, peut être considéré comme de la diffamation à l’égard de notre métier. Ce sont, encore aujourd’hui, des millions de radiateurs en fonte qui sont installés dans les maisons ou immeubles français à la plus grande satisfaction et au grand confort de tous.
Encore plus étonnant, quand vous prétendez qu’ils peuvent être à l’origine d’’explosions! Comment de simples réservoirs d’eau chaude, sans pression, pourraient-ils exploser? Le seul bon sens devrait vous éviter d’écrire de telles contrevérités.
Pour parfaire cette démonstration, il faut ajouter que tous les produits issus de la fonderie, par le jeu même du processus de leur élaboration, fusions et refusions successives, sont à 100 % recyclables. ce qui les place au premier rang des matières premières écologiques.
Il me semble important que ces quelques lignes soient portées à la connaissance du plus grand nombre de vos lecteurs qui pourront juger par eux-mêmes du sérieux de vos propos. C’est pourquoi ce courrier prend la forme d’une lettre ouverte que je me réserve le droit d’adresser aux principaux médias français ou d’en faire la publication.
Avec mes salutations,

Claude France
Ancien expert en fonderie – 2, rue Bernard Deniau 78810 Feucherolles Tél : 01 30 54 46 92 france.claude@wanadoo.fr

Zone de commentaire !

12 commentaires pour : "Lettre Ouverte d’un expert fonderie au dernier Prix Goncourt"

  1. Pouvons-nous mettre « Fonderie magazine » au rang de « principaux médias français »;
    Personnellement, je pense que oui mais dans quelle rubrique pouvons-nous publier cette lettre ouverte ?
    A mettre à l’ordre du jour de notre réunion de demain mardi 4 janvier 2011.

  2. Merci Claude pour cette lettre ouverte, notre noble profession a vraiment une image désuète aux yeux de certain et il est bon de leur faire comprendre comment fonctionne notre industrie. Invitons Mr Houellebecq à visiter nos plus belles fonderies de fonte et surtout celles qui fabriquent des moyens de chauffage, ou alors celles qui fabriquent des pièces pour l’industrie papetière sans qui les livres et journaux ne seraient pas!
    SEB

  3. Bravo Monsieur France

    il fallait que cela fut dit ; vous l’avez fait pour nous avec une fougue et un style remarquables

    Félicitations

    Jacques W

  4. J’ajouterais juste une chose au sujet de la solidité des radiateurs fontes, pour avoir réalisé des essais de mise en pression de ces radiateurs je peux vous dire que certain pouvaient tenir jusqu’à 80bars!!! et en moyenne il tenaient jusqu’à 30bars, ce qui est bien loin des 2-3 bars que nous leur faisons supporté à la maison (et même à 80 bars ils n’explosaient pas mais se fissuraient simplement).
    Ah oui une autre chose aussi, ce sont les seuls radiateurs qui étaient garantis à VIE!

  5. Bravo Monsieur Claude France, je « bouillais » après avoir lu ces écrits de M. Houellebecq, mais n’étant pas un expert en la maitière, je m’étais abstenue de faire des remarques.
    Merci de remettre les choses à leur place.

  6. Dans le mème esprit (où le soudain retour du bon sens et d’un petit brin d’intelligence de la part de nos prétendues « élites »), ce texte du Monde est assez édifiant.

    http://www.lemonde.fr/idees/article

    Malheureusement, je crains qu’il ne soit trop tard : trop de compétences perdues, de retards technologiques à rattraper dans nombres de domaines nécessitant beaucoup d’inevestissements, et un certain désintérêt des jeunes et de la population en général, à qui ont a martelé pendant des années qu’il fallait travailler dans les services, les TIC, être fonctionnaire, etc. Tout sauf l’industrie ringarde, réservée aux pays en développement,…

    Mais tout ces gens qui nous ont mené vers ce travers désastreux, ces doctes économistes, financiers et politiciens ignards, ces experts incompétents et autres gourous de la mondialisation « tout le monde il est beau-tout le monde il est gentil »; où sont-ils? Les mèmes qui nous disent de redévelopper l’industrie aujourd’hui? Ils en seraient bien capables, n’ayant aucune honte de dire le contraire de ce qu’ils professaient avec assurance avant.
    Il y a des jours où l’on souhaiterait le retour à une justice disons « expéditive »…Car c’est bien de trahison, voire de crimes envers le pays et la population, ce qui a provoqué des dommages incalculables à des millions de ménages et de salariés rendus « inutiles », « inemployables », rejettés hors de la sphère économique, broyés par un système inhumain.

  7. FM n’est pas, d’après le Comité de Rédaction qui en a débattu, le vecteur adéquate pour ce type de publication

  8. Mèkilékon, il n’est pas si con que cela !
    Mais qui est-il, qui se cache derrière ce pseudo un tant soit peu provocateur ?
    Un fondeur, certes, mais pas n’importe qui !
    A vous d’essayer de trouver. Toutes les suppositions seront les bienvenues.

  9. Je me demande s’il ne serait pas utile de demander à M. Houellebecq un dédommagement, assez élevé, prélevé sur son prix Goncourt, pour dénigrement d’une industrie dont manifestement il ne connait rien. Cet argent servirait à renflouer la trésorerie de l’ATF (Pretium doloris).
    Il semble bien qu’il appartient plus au monde des fondus qu’à celui des fondeurs.

  10. Avis au confrère Le Bébert de la Fonderie

    Il n’y a rien d’intéressant à savoir qui je suis; un fondeur, simplement. Point
    Pas impliqué dans les associations et organisations professionnelles (eh oui!! c’est mon gros défaut), mais toutjours très intéressé par ce qui constitue notre passion commune…et son avenir.

    Salutations confraternelles

  11. A la réflexion, il est très vraisemblable qu’ « Oul-bec » ne comprenne rien au courrier pourtant très clair et net de notre ami Claude France tellement il est sur une autre planète, psychologiquement très très atteint et totalement ignard techniquement. C’est tristement un pauv m.. dont l’entourage a dû sérieusement magouiller pour que lui soit décerné le Goncourt. Peut-être était-il en quasi faillite financière et par pitié pour qu’il puisse continuer à payer son psy lui a-t-on remis ce prix.
    Je pourrai continuer… mais arrêtons là !

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