La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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samedi 01 Mai, 2021
Catégorie : Economie

L’État en soutien de la filière fonderie automobile

L’ Argus –


Fonderie de Bretagne Le site de Caudan (56) est bloqué cette semaine par les salariés qui refusent la vente de la Fonderie de Bretagne par Renault.

Alors que 4 à 5 000 emplois sur 13 000 pourraient être menacés d’ici 2030 dans la filière fonderie automobile française, le ministère de l’Industrie a détaillé plus précisément le plan de soutien dévoilé lundi 26 avril.

Face à une forte concurrence internationale et à de profondes mutations en cours depuis le début de la crise sanitaire, la filière fonderie automobile française souffre. Composée majoritairement d’entreprises de petites tailles fragiles, elle se retrouve face à deux défis qui paraissent difficiles à concilier. Alors que les acteurs de la fonderie doivent investir pour se diversifier et se moderniser, leurs capacités d’amoindrissements sont amoindries.

En prolongement du fonds de modernisation pour la filière automobile, qui permet d’accompagner, depuis 2020, 303 entreprises via 793 millions d’euros d’investissements industriels soutenus par l’État à hauteur de 278 millions d’euros pour conforter10 000 emplois en France, un comité stratégique de filière (CSF) s’est réuni le lundi 26 avril. À cette occasion, Roland Berger, qui dirige un cabinet de conseil en stratégie, a présenté son étude sur la filière fonderie automobile française.

Cette dernière avance que 4 à 5 000 emplois sur 13 500 pourraient être menacés d’ici 2030.

16 projets déjà soutenus

Fonderies soutenues par aides publiques

16 projets ont déjà bénéficié de 13,4 millions d’euros d’aides publiques.

Alors que les fonderies automobiles françaises apparaissent particulièrement exposées aux mutations en cours, notamment parce qu’une voiture électrique n’utilise que 35 kg de fonte contre 120 kg pour un modèle à moteur diesel, ou encore parce que le segment des métaux ferreux connaît une décroissance, plusieurs décisions ont été prises lors du CSF.

Sous la houlette de l’État, les constructeurs automobiles et les entreprises de fonderie automobile ont ainsi décidé la mise en place d’un plan d’actions spécifique pour permettre à cette filière de faire face aux défis structurels auxquels elle est confrontée.

Ainsi, les constructeurs s’engagent à mettre à disposition leurs experts pour aider les entreprises de fonderie à se diversifier et à obtenir une meilleure visibilité sur les futurs besoins en termes de technologies et de produits.

De même, au titre du plan de relance, une source au sein du ministère de l’Industrie nous a indiqué que 11 acteurs de la fonderie automobile, soutenant 16 projets, avaient déjà bénéficié de 13,4 millions d’euros d’aides publiques pour soutenir 35,3 millions d’euros d’investissements productifs en France. Ils pourront continuer à bénéficier du fonds de modernisation de la filière automobile, encore crédité de 320 millions, ainsi que du Comité d’orientation pour la recherche automobile et les mobilités (CORAM), qui a été prolongé jusqu’à, au moins, fin 2022.

Un fonds « Avenir Automobile 2 » cofinancé par Renault et Stellantis

Dans les prochains jours, la Plateforme automobile (PFA) nommera également une « personnalité qualifiée » pour promouvoir les démarches de consolidation du secteur, mais aussi résorber les surcapacités de production et « restaurer les capacités d’investissement » à l’international. Le fonds « Avenir Automobile 2 », cofinancé par l’État, Renault et Stellantis, et géré par Bpifrance viendra apporter 420 millions d’euros supplémentaires pour soutenir la filière.

En complément, le CSF a décidé de se doter d’un « fonds exceptionnel d’accompagnement et de reconversion des salariés » de 50 millions d’euros, dont 20 millions des constructeurs automobiles, pour aider les employés licenciés à se reconvertir. Enfin, les collectivités impactées par des fermetures de sites industriels seront aidées pour reconvertir les sites touchés via le programme Territoires d’Industrie.

À noter que la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, annoncera « dans les prochains jours » les modalités des prêts qui seront accordés par l’État aux trois sociétés appartenant à Alvance qui ont récemment été placées en redressement judiciaire.

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