La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mercredi 22 Mar, 2023
Catégorie : Selon la presse

Des traces d’un cylindre radioactif disparu retrouvées dans une fonderie

en Thaïlande: !!!

Par Le Figaro avec AFP

Des traces de césium 137 ont été repérées non loin de la centrale électrique thaïlandaise d’où un cylindre contenant cette substance radioactive dangereuse a disparu

nous avons trouvé du césium dans une fonderie d’acier», à une dizaine de kilomètres de la centrale à charbon de Prachinburi

Aucune contamination auprès de 70 employés de l’usine ou dans les zones environnantes.
Les autorités ont mis en garde la semaine dernière contre les graves risques pour la santé en cas d’exposition directe au césium 137.

La disparition de ce cylindre intervient quelques semaines après un incident similaire en Australie, où les autorités ont retrouvé une petite capsule radioactive tombée d’un camion à la mi-janvier après deux semaines de recherches.

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1 commentaire pour : "Des traces d’un cylindre radioactif disparu retrouvées dans une fonderie"

  1. Rien n’a changé, qui se rappelle de cette affaire MAFELEC en 2008 ? Ci dessous extrait d’un article de Presse de 2009

    Comment le recyclage de l’acier disperse de la radioactivité
    Fabriqués avec du métal contaminé, des produits de consommation courante – sacs à main, ustensiles de cuisine, boutons d’ascenseur, etc. – sont radioactifs. L’Union européenne cherche à mieux les détecter pour limiter les risques. Révélations.
    Ils sont arrivés à quatre dans l’entreprise iséroise. Ce matin d’octobre 2008, dans le hall de Mafelec, les inspecteurs de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) installent leurs outils et procèdent aux premières mesures. Quelques jours plus tôt, les ouvriers de cette fabrique de composants pour ascenseurs apprenaient qu’ils avaient manipulé des métaux radioactifs. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a classé l’incident au niveau 2, du jamais-vu pour une entreprise n’appartenant pas au secteur nucléaire. Au siège du sous-traitant d’Otis, à qui les boutons d’ascenseur étaient destinés, c’est la stupeur. Plusieurs sites français avaient déjà été livrés, obligeant l’entreprise à récupérer ses lots suspects.
    L’affaire n’est pas un cas isolé, loin s’en faut. Boucles de sacs à main aux Pays-Bas, instruments de musique en Belgique, ustensiles de cuisine aux Etats-Unis, articles de quincaillerie en Allemagne, produits métalliques en Italie : les alertes à la radioactivité portant sur des biens de consommation se sont multipliées ces dernières années. D’où vient cette radioactivité ? Comment se retrouve-t-elle dans des produits qu’on achète au supermarché ? En cause, du métal fabriqué dans des aciéries indiennes ou chinoises à partir de ferrailles contaminées au cobalt 60, au césium 137 ou au radium.
    La lutte pour la protection de l’environnement n’a pas que des vertus. La moitié de l’acier produit dans le monde est fabriqué à partir de métaux recyclés. Carcasses de voitures, électroménager, emballages métalliques, déchets électroniques, rien ne se perd, tout se récupère. A l’exception de certaines machines industrielles et médicales qui contiennent des sources radioactives scellées et font l’objet d’un retraitement à part. Normalement, les autorités nucléaires les suivent à la trace, mais il arrive qu’elles soient abandonnées par erreur dans des déchetteries, ou récupérées par des ferrailleurs peu scrupuleux, notamment lorsque des usines mettent la clef sous la porte.
     » Des lots de métaux radioactifs, on en trouve tous les ans, explique Didier Louvat, responsable du programme de gestion des déchets radioactifs à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Souvent, la contamination vient d’appareils de mesure, de dispositifs d’imagerie médicale, mais aussi d’équipements provenant d’installations pétrolières. Par exemple, des tuyaux dans lesquels s’est déposé du radium.  » Ces trois dernières années, 150 alertes à la ferraille radioactive ont ainsi été enregistrées par l’AIEA.
    Des tonnes de rouleaux d’acier contaminé
    Si ces sources sont accidentellement fondues dans les hauts-fourneaux, c’est la catastrophe. Des tonnes de rouleaux d’acier contaminé partent alors dans les usines, où elles sont transformées en montres, en téléphones, en ustensiles de cuisine…  » Les douanes belges interceptent régulièrement des barres d’acier contaminé en provenance d’Inde. On a découvert une fois qu’elles allaient être utilisées dans l’industrie agroalimentaire pour trier et conditionner des aliments ! Nous sommes arrivés juste à temps « , raconte André Poffijn, inspecteur à l’agence fédérale belge de sûreté nucléaire.
    Que découvrirait-on en faisant ses courses avec un compteur Geiger sous le bras ? Les objets radioactifs retrouvés ces dernières années n’avaient pas été contrôlés avant d’être mis dans les linéaires. Quand ils sont interceptés, c’est souvent de manière fortuite, comme ces montres dont le bracelet était radioactif, en vente au début des années 2000 dans les hypermarchés Carrefour, et découvertes après qu’un salarié d’une centrale nucléaire eut fait sonner un portique de détection, à l’entrée du site. Le 6 février 2007, à l’institut Laue-Langevin de Grenoble, c’est un sac à main acheté au Royaume-Uni qui déclenche l’alerte des capteurs. Faisait-il partie du lot de sacs contaminés au cobalt découvert quelques semaines plus tôt par les douanes néerlandaises à Rotterdam ? C’est vraisemblable.
    Certes, ces alertes n’ont pas eu d’effets néfastes sur la santé humaine. Les doses reçues ont été faibles, et les durées d’exposition, très courtes (lire page 45). Mais elles suscitent des doutes sur la façon dont les citoyens sont protégés contre cette radioactivité  » industrielle « .  » Le risque de voir un jour des produits importés comporter des doses plus importantes est loin d’être nul « , dit-on à l’ASN. Encore faudrait-il les chercher. Pour l’heure, cela ne rentre pas dans les contrôles de routine effectués par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
    Polémique internationale
    Aux Etats-Unis, la polémique a éclaté cet été après la découverte dans des déchetteries de râpes à fromage made in China contaminées au cobalt 60. Ce n’est pas un hasard si la communauté internationale a décidé d’agir. Tarragone, le 24 février dernier. José Manuel Redondo, chargé des questions nucléaires au ministère espagnol de l’Industrie, prend la parole devant un aréopage d’experts internationaux. Ils sont réunis pour évoquer le problème de la ferraille radioactive. Et pour se mettre d’accord sur des procédures communes. Déjà, en 2006, la commission économique des Nations unies avait tiré la sonnette d’alarme :  » Le commerce international de ferraille radioactive préoccupe de plus en plus les gouvernements « , lit-on dans son rapport. L’Agence internationale de l’énergie atomique lui a emboîté le pas. C’est elle qui a organisé cette rencontre.
    Avec quelques diapositives, José Manuel Redondo montre la façon dont les autorités espagnoles s’attaquent au problème. Tous les acteurs de la chaîne – ferrailleurs, recycleurs et aciéristes – doivent fournir un certificat attestant l’absence de traces radioactives. Il faut dire que la péninsule Ibérique est assez traumatisée par le sujet. En mai 1998, un nuage radioactif s’est élevé au-dessus de la province de Cadix, en Andalousie, et a traversé l’Europe, touchant le sud de la France et le nord de l’Italie. En cause, la fonte dans l’usine Acerinox d’une capsule de césium 137 qui s’est trouvée mêlée par erreur à plusieurs tonnes d’acier.  » Six personnes ont été légèrement irradiées, et les conséquences politiques, économiques et sociales ont été considérables « , commente l’AIEA.
    Trop souvent, le contrôle de la radioactivité des métaux dépend du bon vouloir des industriels et des autorités douanières.  » Dans l’affaire des boutons d’ascenseur Mafelec, il y a eu des défaillances sur toute la chaîne, commente le colonel Bourret, de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, qui avait été saisi du dossier. Les ferrailleurs n’ont pas vérifié l’innocuité des matériaux qu’ils ont chargés dans les conteneurs, pas plus que les aciéristes indiens. « 
    Les géants européens de la sidérurgie sont bien conscients du problème.  » Certains ferrailleurs ne contrôlent pas la radioactivité, déplore-t-on au siège d’ArcelorMittal, à Luxembourg. L’hiver dernier, nous avons intercepté dans notre site de Differdange un wagon contenant 55 tonnes de ferraille contaminée en provenance d’Inde.  » Or le nettoyage d’une fonderie irradiée peut coûter jusqu’à 15 millions d’euros. Pour se prémunir contre un tel risque, le leader mondial de l’acier exige de ses fournisseurs un certificat attestant que les métaux ont été préalablement contrôlés. Il passe au crible tous les métaux qui entrent dans ses aciéries et prélève un échantillon dans chaque bain d’acier.
    Les recycleurs ont suivi le mouvement. Récemment, les agents de Galloo (troisième recycleur français) ont trouvé une source radioactive dans un tas de ferraille. Elle provenait d’une machine abandonnée dans une camionnette volée, qui avait ensuite été récupérée par un ferrailleur. Depuis, ses dirigeants ont ajouté un point de contrôle dans les broyeurs.  » Nous n’avons pas le choix. Nous recyclons l’équivalent de 100 voitures par heure, nous devons sécuriser l’ensemble de nos installations « , explique le responsable environnement, Olivier François.
    Les douaniers comme détecteurs?
    Et si l’on intensifiait les contrôles douaniers aux portes de l’Europe ? C’est l’une des pistes de réflexion de l’AIEA. La directive Euratom interdit la commercialisation de produits contaminés sur le Vieux Continent dès lors que leur concentration en radioactivité dépasse un certain seuil. Mais rien n’oblige les pays de l’Union européenne à contrôler la radioactivité aux frontières. En France, les douaniers font des contrôles inopinés, munis de détecteurs portatifs. Et dans les grands ports belges ?  » Tous les conteneurs entrant en Belgique sont contrôlés. En moyenne, nous détectons un incident par mois – la plupart du temps, de l’acier en provenance d’Inde « , assure Pascal Fias, expert en rayonnement à la Xios Hogeschool Limburg, qui intervient à la demande des douanes dans le port d’Anvers. Soucieux de prévenir toute menace d’attentat, les Etats-Unis ont truffé leurs frontières de portiques de détection. En 2007, ils ont ainsi rejeté 64 conteneurs de produits métalliques – porte-monnaie, couteaux, éviers, outils…
    C’est bien là le problème. Les conteneurs radioactifs interceptés aux frontières sont renvoyés à l’expéditeur.  » En Slovénie, il y a une alerte tous les quinze jours. Souvent, ce sont des métaux qui arrivent de l’Est. Longtemps, les autorités slovènes ont traité ces cargaisons irradiées. Mais le coût financier était élevé. Elles ont fini par renvoyer les camions. Que fera le transporteur peu consciencieux ? Au premier virage, il déversera son chargement dans le fossé « , commente Didier Louvat.  » Dans certains pays de l’ex-bloc de l’Est, il manque des structures administratives pour gérer ce problème « , ajoute Jean-René Jourdain, de la Direction de la radioprotection à l’IRSN, souvent sollicité à l’étranger pour intervenir lors de telles alertes.

    Dans la continuité de la conférence de Tarragone, une mission interministérielle a été constituée par le gouvernement français, tandis que Bruxelles a engagé des consultations informelles avec les Etats membres en vue de définir un plan d’action, début 2010. A l’étude : un réseau d’alerte rapide à l’échelle européenne, comme il en existe pour la sécurité des aliments. Il permettrait aux 27 pays de l’Union d’être informés en temps réel du moindre incident. Les boutons d’ascenseur radioactifs fabriqués par Mafelec ont été retrouvés en France, mais aussi aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie, en Russie et jusqu’en Chine. Un système d’alerte aurait permis aux douaniers européens de les intercepter à temps.

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