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Par : piwi
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jeudi 02 Mar, 2023
Catégorie : Wiki fonderie

Aéronautique : après Constellium, Ucelia vole de ses propres ailes

LES ECHOS –Léa Delpont (Correspondante à Bordeaux)

Le géant de l’aluminium se sépare de sa fonderie d’Ussel, en Corrèze, rachetée par un jeune fonds d’investissement. La sortie du groupe donne naissance à Ucelia, une PME de 270 salariés et 20 millions d’euros de chiffre d’affaires.

  '' L'usine, à l'origine automobile, travaille pour l'aéronautique depuis les années 1980.

Pechiney, Alcan, Rio Tinto, Constellium… et désormais Ucelia. La fonderie d’aluminium d’Ussel, née Montupet en 1938 et baladée de groupe en groupe au gré du démantèlement de Pechiney, prend son indépendance à la faveur de sa cession à Noe Industries. Propriétaire depuis 2011, le géant de l’aluminium Constellium avait décidé de se séparer de cette entité corrézienne devenue déficitaire : il avait dû y injecter 18 millions d’euros en 2021.

Constellium a trouvé preneur auprès d’un fonds d’investissement, Noe Industries, créé en 2020 avec un capital de 30 millions d’euros pour réaliser des prises de participations majoritaires dans l’industrie. C’est sa deuxième opération. L’activité du site, le moulage de précision de pièces de moteurs d’avion, était très marginale dans la production de tôles et de profilés du métallurgiste. Le Covid a précipité sa sortie avec la perte d’un tiers du chiffre d’affaires, tombé à 20 millions d’euros.

Grâce à Jacques Chirac

Malgré le retour pressant des commandes d’ Airbus, de Safran et d’ArianeGroup, la fonderie peine à se redresser après s’être séparée d’une centaine de salariés sur les 370 d’avant-crise. « Ils sont partis avec des savoir-faire difficiles à remplacer, surtout dans notre bassin d’emploi avec moins de 5 % de chômage », explique le directeur, Jean-Baptiste Foisel, maintenu à son poste. Il doit « reformer le peu de main-d’oeuvre disponible à une technique qu’on n’apprend plus à l’école : le moulage sur sable » ; une trentaine d’intérimaires actuellement, qu’il a l’espoir de fidéliser en CDI.

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L’usine, à l’origine automobile, travaille pour l’aéronautique depuis les années 1980, grâce à Jacques Chirac (alors Premier ministre), qui avait téléguidé l’arrivée de Pechiney dans son fief corrézien. Elle fabrique divers types de carters de moteurs, mais aussi des portes d’avion et des charnières. Désormais aux commandes de son plan de vol, Ucelia (avec un C pour ciel et IA pour industrie aéronautique) remet à plat sa stratégie commerciale, libérée des négociations liées à d’autres produits Constellium.

1.400 tonnes de sable

Pierre Escolier, directeur associé de Noe Industries, assure vouloir « maintenir les emplois » et « investir autant que nécessaire dans la modernisation » d’un site qualifié de « pépite industrielle française ». Jean-Baptiste Foisel en attend « 1 ou 2 millions d’euros par an pour redonner des marges de capacité à l’entreprise par l’amélioration de la productivité ». Il souhaite des investissements pour mécaniser les travaux les plus pénibles, pour automatiser la production des séries supérieures à 1.000 pièces par an, et dans l’innovation, avec de l’impression 3D pour la fabrication des moules en sable et résine.

Actuellement, ces moules à usage unique sont façonnés un par un à la main. Puis cassés après utilisation et fondus pour récupérer le sable : un stock de 1.400 tonnes recyclé en permanence dans de nouveaux moules. Le remplacement du four de régénération est « aussi une priorité pour faire des économies d’énergie et récupérer la chaleur fatale ».

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