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Par : piwi
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mercredi 06 Avr, 2022
Catégorie : Selon la presse

Renault envisage de séparer son activité de voitures électriques du groupe

CHALLENGES –

Selon des analystes, Renault SA étudierait une éventuelle scission et l’introduction en bourse de ses actifs de véhicules électriques. Une décision qui transformerait le constructeur automobile français mis à mal par ses liens avec la Russie.


Luca de Meo, directeur général de Renault

La possibilité d’un changement d’organisation avait été esquissée en termes généraux par le constructeur en février. Lors d’une réunion fin mars avec des analystes, les principaux dirigeants, dont le directeur général Luca de Meo et le directeur financier Thierry Pieton, ont fourni plus de détails, notamment le calendrier et l’éventuelle implication d’un partenaire.

« L’équipe de direction continue de mener des travaux exploratoires en vue de scinder éventuellement la société en deux entités », selon une note publiée par la banque d’investissement Stifel. Une société de nouvelle mobilité composée de véhicules électriques et d’actifs de la filiale d’autopartage Mobilize serait séparée du groupe. « Le PDG a ajouté que ces derniers pourraient être combinés avec ceux d’un partenaire potentiel », indique la note. « Une introduction en bourse des actifs de New Mobility pourrait être envisagée pour 2023. » Un porte-parole de Renault s’est refusé à tout commentaire.

L’impact russe

La possibilité d’une profonde refonte de Renault se dessine au moment même où l’entreprise fait face à une crise autour de ses activités de longue date en Russie. Le mois dernier, Renault a opéré un retrait de son deuxième marché en arrêtant les opérations de son usine de Moscou et en déclarant qu’il évaluait les options disponibles pour son entreprise AvtoVaz dont la marque Lada est la plus vendue du pays.

Une décision de scinder l’entreprise servirait non seulement à éviter un retrait coûteux de la Russie, mais également à lever des fonds pour le développement des véhicules électriques et de cette technologie. Renault a revu à la baisse ses prévisions de marge opérationnelle du groupe et de cash-flow libre opérationnel automobile, évoquant la suspension de son activité en Russie. L’action Renault a chuté de 0,9 % en début de séance le 5 avril, portant les pertes depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie à environ 24 %.

Réorganisation stratégique

Moins d’une semaine avant que la Russie n’envahisse l’Ukraine, déclenchant des sanctions de grande envergure et un exode d’entreprises étrangères, Renault a déclaré qu’il envisageait une réorganisation lors d’une présentation des résultats. L’entreprise « étudie l’opportunité de regrouper ses activités et technologies 100% électriques au sein d’une entité dédiée en France pour accélérer leur croissance », a déclaré le constructeur dans un communiqué du 18 février. « Parallèlement, le groupe Renault étudie également l’opportunité de regrouper ses activités et technologies de moteurs et transmissions à combustion interne et hybrides basées hors de France au sein d’une entité dédiée. »

Cette introduction en bourse des véhicules électriques et de Mobilize pourrait être dirigée par Clotilde Delbos, directrice générale adjointe qui a quitté en février son rôle de directrice financière pour diriger Mobilize. « Toutes les options pour séparer l’électrique de l’activité moteurs à combustion sont sur la table », ont écrit les analystes d’Exane BNP Paribas dans une note, affirmant que cela pourrait inclure une introduction en bourse des activités véhicules électriques ou le transfert des activités de moteurs à combustion dans une joint-venture.

L’analyste de JP Morgan, Jose Asumendi, a également évoqué une possible scission, notamment « en considérant Renault comme une entité électrique autonome détachée du groupe actuel via une introduction en bourse ». Renault n’est pas le seul constructeur automobile à considérer ce type de réorganisation comme un moyen de passer aux véhicules électriques: Ford envisage de séparer ses activités de véhicules électriques de son activité historique de moteurs à combustion. Sa nouvelle division Ford Model e élargira les offres de véhicules électriques et développera des logiciels et des technologies et services de véhicules connectés, tandis que Ford Blue se concentrera sur les véhicules à combustion, réduisant les coûts et simplifiant les opérations.

(Avec Bloomberg)

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1 commentaire pour : "Renault envisage de séparer son activité de voitures électriques du groupe"

  1. A la recherche d’un second souffle Renault envisage de séparer ses activités en profondeur c’est à dire jusqu’à

    leur cotation boursière. Luca de Meo à certainement en ligne de mire celle de Tesla, d’ailleurs il n’est pas le seul

    d’autres en rêvent également. (Ford, Stellantis…)

    Cette séparation lui permettra le moment venu de se séparer du thermique sans plus de difficultés, soit en fermant

    soit en vendant, l’avenir nous le dira peut-être.

    Il est inutile de dire que la voiture électrique est une erreur, je crois que la page du thermique est tournée, il suffira

    de faire monter progressivement les prix du carburant pour motiver les plus réticents. Les lobbys ont gagné en distillant

    dans l’esprit des gens que c’était beaucoup mieux. Peu importe comment sont faîtes les batteries il n’y a plus de pots

    d’échappement et c’est ce qui compte, après tout ….

    Nous émettrons propres et rouleront peut-être sales à moins que le projet Renault/Valéo pour faire des batteries propres

    voit le jour. Maintenant l’infrastructure du pays et des particuliers est loin d’être en place mais d’ici dix ans, cela peut

    aller très vite. Il faut se souvenir d’exemples du passé ou le changement s’est opéré très vite (argentique/numérique en photographie).

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