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Par : piwi
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dimanche 19 Sep, 2021
Catégorie : Wiki fonderie

Un collectif d’ex-salariés MBF va saisir le conseil des prud’hommes

Une centaine d’ex-salariés MBF à Saint-Claude ont sollicité un avocat qui connaît bien l’entreprise, pour les conseiller dans leurs actions pour faire reconnaître leur préjudice.

David Metin, a déjà défendu les salariés de MBF il y a 10 ans contre Renault, Peugeot et le groupe Arche.

Vendredi 17 septembre 2021, la réunion organisée par le collectif qui réunit une centaine d’ex-salariés de MBF à la salle Bavoux-Lançon à Saint-Claude avec David Metin et Pauline Georges (avocats au barreau de Versailles) était très attendue.

L’objectif était en effet pour eux, de savoir vers quelle juridiction ils pouvaient se tourner pour faire reconnaître leur préjudice et au-delà réclamer des dommages et intérêts face à une situation qu’ils n’acceptent pas.

« Jetés comme des chaussettes usagées

Depuis la liquidation judiciaire de l’entreprise prononcée le 22 juin 2021, ils estiment que les seules indemnités de licenciement sont insuffisantes par rapport au préjudice qu’ils subissent.

« Une partie de cette somme va soi-disant nous aider à nous reclasser. Mais avec 150 salariés de plus de 50 ans, dont 80 de plus de 55 ans, ça va être compliqué, voire impossible au vu des statistiques », expliquait l’un des salariés en préambule.

« Des années de chômage en perspective sans cotiser pour la retraite avec au bout une baisse de la pension de retraite. C’est la double peine ! Ce préjudice doit être pris en compte ». « On a été jetés comme des chaussettes usagées ! ».

Pour les conseiller dans leurs démarches, ils ont fait appel à un avocat qui connaît bien l’entreprise MBF. En effet, Me Metin était déjà aux côtés des salariés de la fonderie sanclaudienne il y a 10 ans… contre Renault, Peugeot et le groupe Arche ; puis plus récemment des salariés de Logo à Morez et aujourd’hui aux côtés des employés de la Fonderie du Poitou contre Renault.

« Je vais vous parler avec le droit et vous répondre sans tabou », a-t-il tout d’abord déclaré avant de faire le point sur la situation.

Avec la Fonderie du Poitou
« Vous voulez vous retourner vers l’État. Or, il n’est pas actionnaire dans votre dossier. Donc : oubliez toute action contre l’État. Concernant votre ancien dirigeant Gianpierro Colla, étant donné que la liquidation a été prononcée, ce n’est plus vers lui qu’il faut se tourner mais vers les liquidateurs judiciaires. Et M. Colla ne versera jamais un centime, sachez-le ! ».

Concernant Renault, l’avocat rappelait que le constructeur au losange n’était pas le principal client de MBF ; ce qui n’est pas le cas des salariés de la Fonderie du Poitou, qui sont défendus par Me Metin.

Une action à titre individuel
Celui-ci suggérait d’être mandaté pour engager une négociation avec les avocats de Renault et en parallèle de saisir le conseil des Prud’hommes pour obtenir une supra légale (c’est-à-dire des dommages et intérêts), avec l’objectif d’obtenir un mois de salaire par année d’ancienneté.

Pour cela il faut que les ex-salariés le mandatent. « Une association ne peut agir à la place des individuels. S’il doit y avoir une action, ce sera à titre individuel ».

Laissant entendre qu’il n’y avait pas de temps à perdre, l’avocat a clairement expliqué la marche à suivre dans les quinze jours pour chaque ex-salarié.

Alors qu’une autre partie des ex-salariés de MBF ont engagé des démarches pour créer une SCOP, Me Metin a expliqué que la démarche du collectif ne freinait pas celle de la SCOP.

Zone de commentaire !

1 commentaire pour : "Un collectif d’ex-salariés MBF va saisir le conseil des prud’hommes"

  1. J’ai bien peur qu’il ne soit trop tard pour demander une « Prime Supra-légale ».
    Pourquoi les « IRP » n’ont pas demandé avant la liquidation sachant que l’avenir de MBF était plié ?

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