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Par : piwi
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dimanche 23 Mai, 2021
Catégorie : Selon la presse

Stellantis : Carlos Tavares toujours sceptique sur la voiture électrique

Voiture électrique : grâce aux bons soins de Michel Chaput

Déjà mesuré à ce sujet lorsqu’il ne dirigeait que PSA, le patron de Stellantis reste toujours aussi sceptique sur la voiture électrique.

Le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, s’inquiète des prix des voitures électriques à l’avenir. Selon lui, les gouvernements doivent s’assurer que les tarifs restent abordables, mais aussi profitables pour les constructeurs. Il fustige la décision de ne miser que sur l’électrique et en appelle à la responsabilité des décideurs.

« Je pense que nous aurions pu être plus efficaces avec plusieurs technologies et non avec une seule », a déclaré Carlos Tavares lors de l’événement Future of the Car organisé par le Financial Times. « Quand vous regardez les émissions de CO2, il faut voir celles du cycle de vie. Si nous faisons une mobilité future seulement abordable pour les gens riches, nous aurons une flotte de vieilles voitures continuant à émettre », a-t-il averti.

« Comment conserve-t-on une mobilité propre abordable pour avoir un impact significatif sur le nombre de tonnes de CO2 que l’on émet ? Ce n’est pas aussi simple que d’avoir juste des voitures en vente. Il faut des gens qui veuillent les acheter et puissent se le permettre. Si on ne conserve pas le côté abordable, on impactera la liberté de mobilité. Ce sera un gros problème pour les démocraties modernes. »

Pour le patron de Stellantis, les gouvernements doivent aussi anticiper les besoins en matériaux. « Dans une décennie, les appareils de mobilité seront 300 à 500 kilos plus lourds qu’actuellement. Cela amènera sur la table le sujet des matériaux. À la fois les possibles pénuries, et ceux qui peuvent être renouvelables. »

« Personne ne doit oublier d’où viennent les décisions, ce n’est pas de l’industrie automobile. Nous sommes à fond pour que les choses se fassent, pour nous tenir aux objectifs, et nous voulons jouer notre rôle sur les émissions mondiales. Les gouvernements surfent sur l’opinion publique. Je n’ai pas de problème avec ça, mais il faut comprendre la science, l’analyse sur un cycle de vie complet. »

Un impact social ou environnemental
Pour Tavares, l’enjeu est tout autant environnemental que social. Il craint que les personnes aux moyens limités ne puissent pas s’acheter de voiture respectant les nouvelles législations. Mais si le marché reste aussi florissant car les prix sont bas, il sait que c’est du côté environnemental que l’impact sera conséquent.

« Il y a un lien fort entre la liberté de mobilité, le style de vie, les lois et les véhicules à faibles émissions. Le déploiement des véhicules électriques dépend uniquement du moment où les gouvernements vont impacter la liberté de mobilité. Ils peuvent faire cela du jour au lendemain en interdisant certains types de moteurs. Dans ce cas, vous devrez aller au bureau en vélo ou acheter un véhicule électrique. »

« Si nous réussissons à rendre les véhicules abordables, sûrs et propres, l’empreinte carbone de la fabrication ne sera pas différente car la taille du marché sera similaire ou plus importante. Si nous ne parvenons pas à les rendre abordables, cela impactera la taille du marché, et il faudra donc ajuster l’empreinte de fabrication. »

Offrir à tous les moyens de rouler en voiture électrique

Tavares s’exprime en partant du principe que les technologies de Stellantis seront au point pour optimiser la fabrication des voitures électriques. « Je présume que nous maîtriserons les technologies, et je suis sûr que ce sera le cas. »

Il estime que la réduction des coûts ne sera pas trop difficile à atteindre. En effet, les marques de Stellantis, qui reposent sur celles des groupes FCA et PSA, ont les technologies pour y parvenir. Le PDG s’inquiète surtout des conséquences vis-à-vis du grand public. « Comment protéger la classe moyenne qui ne peut pas se payer un véhicule électrique à 30 000 euros ? », s’interroge le patron de Stellantis.

Des conséquences sur l’emploi en cas de baisse de marges
Du côté de Stellantis, les infrastructures et les formations sont prêtes pour cette transition vers l’électrique. Cependant, Tavares rappelle que la marge de profit pour le constructeur doit faire partie de l’équation. Si les prix descendent, il faut que ce soit grâce à une réduction des coûts pour les constructeurs. Si les marges ne sont pas respectées, le PDG prévient que le coût social sera énorme.

« Si nous ne pouvons pas protéger les marges sur chaque voiture électrique, il y aura des conséquences. Si nous n’y parvenons pas, il y aura des restructurations sociales », prévient le dirigeant.

« Chez Stellantis, nous voulons contrôler les coûts et protéger les marges que nous avons actuellement sur les véhicules thermiques. Si nous réussissons, il n’y aura aucune conséquence sociale importante. Il y a des chances que l’on réussisse pour 2025, mais il y a encore beaucoup de travail à faire pour y parvenir. Je ne suis pas sûr que tous les constructeurs soient capables d’être compétitifs. Le défi n’est pas “zéro émission”, mais c’est celui d’un prix abordable, de marges protégées et d’éviter des conséquences sociales. »

Zone de commentaire !

3 commentaires pour : "Stellantis : Carlos Tavares toujours sceptique sur la voiture électrique"

  1. Cela fait déjà quelques mois que Carlos Tavares a ce même discours… Il pleure uniquement car il a peur pour ses marges… et peur de se faire dépecer par les Asiatiques.

    C’est déjà fait et on le sait…

    Seule une politique Européenne de concert, doit exiger un retour de l’industrie en Europe. Avec une autonomie sur l’électrique.

    Et il faudra imposer à tous les constructeurs auto de se sourcer en Europe et non en Asie !

    Stellantis est devenue la pire au niveau de ses équipes Achat (qui n’a pu d’âme d’ailleurs et qui ne sait plus qui dirige)… une seule chose l’interresse… un développement pas cher avec un Européen (qui fait tout à sa place car ils ont de moins en moins de compétences internes… passe par des cabinet d’ingénierie).

    Et source en finalité tous ses besoins en Asie. Une RFQ Stellantis (2 Eur pour assurer le développement et récupérer leur savoir-faire pendant leur super réunion de restitution technique et 8 Asiat en concurrence pour cracher un prix et ramener les pièces par containers dans leurs usines Européennes). Tous les fournisseurs français voient bien le manège de la DA de Mr Tavarès (encore pire que Renault). Alors, faut qu’il arrête de pleurer tout le temps…
    Il contribue aussi grandement à 100% de la destruction de l’industrie Auto Européenne ! Mais, effectivement, il n’a pas trop de choix s’il veut survivre…

  2. Se peut-il que Stellantis craigne tout simplement de devoir payer d’ici 2025 des pénalités financières extrêmement dommageables pour la rentabilité de l’entreprise, et par là-même de décevoir les actionnaires ?

    Se peut-il que pour Stellantis la volonté d’investir dans l’électrique soit arrivée bien trop tard pour pouvoir bénéficier à temps des retours d’expérience et ainsi diminuer les coûts de fabrication à un niveau permettant de dégager des marges suffisantes ?

    Se peut-il que l’accroissement rapide de la demande en véhicules électriques entraine des surcapacités de main d’oeuvre car la fabrication de VE demande nettement moins d’opérateurs que des véhicules à moteur à combustion ?

    Se peut-il que Stellantis craigne que les prix de marché des véhicules électriques ne soient pas imposés par les concurrents Asiatiques (par ailleurs inexistants sur ce segment en Europe) mais par d’autres constructeurs qui produiront en Europe moins cher que Stellantis ?

    On est en droit de se poser des questions…

     

    PIWI : les questions sont ^psées . MERCI

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