La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mardi 02 Fév, 2021
Catégorie : Selon la presse

Covid : le Made in France et l’industrie tiennent le choc, pour le moment…

Les Echos –

L’an dernier, près de 15.000 emplois ont été supprimés dans l’industrie hexagonale, qui a, dans le même temps, perdu 22 usines. C’est une rupture après trois années de créations nettes, mais vu le contexte, les choses auraient pu être pires…

L’an dernier, près de 15.000 emplois ont été supprimés dans l’industrie selon les estimations de l’institut Trendeo qui relève ses données dans la presse.

A Sochaux, le nouveau Stellantis, la fusion de Peugeot et de Fiat, teste une nouvelle ligne d’assemblage de voitures.

En Alsace, le géant chinois des télécoms Huawei installe une usine de composants pour smartphones.

A Saint-Nazaire, General Electric a enfin lancé la production de ses nacelles d’éoliennes .

A Béthune, la fin de Bridgestone a suscité la colère. En Moselle, l’usine Smart s’invente une nouvelle vie avec Ineos . L’irruption du coronavirus n’a pas plongé dans le formol le tissu industriel hexagonal. Pour l’instant, le Made in France semble encaisser le choc, même si le doute sur sa résistance future est permis.

L’an dernier, près de 15.000 emplois ont été supprimés dans l’industrie. C’est une rupture après trois années de créations nettes, mais vu le contexte, les choses auraient pu être pires… « 2020 est la deuxième année la plus dure pour l’industrie depuis 2009, avec cependant un tiers seulement des pertes d’emplois de 2009. Il y a malgré cela nécessité d’une vraie stratégie de sortie de crise, pour redynamiser la structure industrielle sur la longue durée »,

Les perdants et les gagnants de la crise*
Le boulet aéronautique

L’aéronautique a pris sur lui une bonne part du fardeau, avec son premier solde négatif sur l’emploi depuis la crise financière de 2009 – c’est d’ailleurs le seul secteur à avoir connu une situation plus dure en 2020 qu’en 2009 : 12.000 postes rayés, dont une bonne partie chez Airbus , Daher et Akka. L’automobile, qui a pourtant perdu un tiers de ses effectifs depuis le début du siècle et qui décroche en général fortement lors des grandes crises, a vu sa chute se limiter à 4.700 postes. Outre l’écosystème de fournisseurs assez touchés par la baisse de la demande européenne, Renault a annoncé une vaste restructuration avant l’été .

A l’inverse, la pandémie et son corollaire de mesures sanitaires ont stimulé l’industrie alimentaire ( et l’emballage ), qui a bénéficié probablement d’un report de la demande vers les plats préparés. Enfin, le matériel électronique a bénéficié des annonces d’investissements géants pour la fabrication de batteries pour véhicule électrique.

Quid des nouvelles usines ?

Dans ce décor mitigé, la France a perdu 22 usines l’an dernier, dix de plus qu’en 2019. Les fermetures de sites industriels sont restées stables, mais les créations de nouvelles usines ont patiné. Ce qui porte la marque à 550 envolées depuis 2009. Les années d’embellie de 2016 à 2018, qui avait vu le solde ouverture/fermeture des usines repasser dans le vert, semblent déjà loin.

550 usines perdues depuis 2009

« Il y a de plus en plus d’extensions d’usines existantes, et de moins en moins de création de nouveaux sites, comme s’il y avait un problème de foncier. C’est un problème de fond, puisqu’agrandir une usine existante coûte plus cher que d’en créer une nouvelle », estime David Cousquer.

Agnès Pannier-Runacher : « C’est maintenant qu’il faut investir dans nos usines »

Point positif, le nombre de relocalisations a dépassé ces douze derniers celui des délocalisations, même si les emplois délocalisés (1.718) restent supérieurs aux emplois relocalisés (1.655). A ce niveau, le plan France Relance et le déplafonnement temporaire par Bruxelles des aides directes (passées de 200.000 à 800.000 euros) ont pu inciter les industriels à acheter des machines et relocaliser. « L’effet d’aubaine est spectaculaire et très direct, on voit beaucoup de projets à 800.000 euros dans les PME », souligne David Cousquer, qui a identifié 221 projets correspondants. Des lignes modernisées dans des entreprises du « Mittelstand », c’est précisément ce dont le Made in France a besoin, relève-t-il.

En revanche, le déclin de la R & D tricolore est un nuage noir dans le ciel de l’économie française. Selon Trendeo, plus d’emplois ont été détruits que créés l’an dernier dans les centres R & D hexagonaux (un solde de – 409 emplois contre +2.000 en moyenne ces dernières années). Une première depuis dix ans.

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