C’est que le début, d’accord, d’accord.
C’est là que je diverge avec la chanson de Cabrel, je ne suis pas d’accord mais pas du tout d’accord avec ce qu’il se passe.
L’annonce de ces licenciements par les grands donneurs d’ordres me révolte.
Ah bien sûr, ce sera sur la base du volontariat. Tout le monde sait bien que tous les chômeurs sont des volontaires et que c’est avec joie qu’ils ont décidé de quitter l’entreprise.
Avec un chèque en poche pour acheter leur silence et consentement et les voilà riches pour quelques mois le temps de se rendre compte que dans leur département ou village il n’y a plus de travail pour eux.
Tout le monde ne peut pas s’improviser artisan plombier ou électricien ou coiffeuse.
Ils iront rejoindre la grande cohorte des laissés-pour-compte sur l’autel de la mondialisation heureuse.
Et les préretraites annoncées ? Moi qui croyais que l’on devait travailler jusqu’à 65 ans pour rétablir la compétitivité du pays ?
Nous sommes proches du fond désormais.
Le capitalisme lorsqu’il est déshumanisé à ce point est loin de celui que j’ai ardemment défendu durant ma carrière.
La création de richesse pour le bien du pays et qui donne un espoir à sa jeunesse, voilà ce qu’il nous faut retrouver.
PATRICK BELLITY
