La fonderie et Piwi

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Par : Nicolas
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vendredi 11 Déc, 2020
Catégorie : Non classée

Bouhyer dans les Echos de ce jour

90 % : La part de sa production que le groupe exporte

« Nous achetons 70.000 tonnes de matières premières de seconde main par an à partir desquelles nous fabriquons des pièces recyclables éternellement. » ALAIN MIMOUNI PDG de Bouhyer

Bouhyer poursuit la transformation de ce vieux métier qu’est la fonderie de fonte, servant à fabriquer les contrepoids des engins de travaux publics ou de manutention. La société vise en particulier le « zéro déchet » à cinq ans, « à l’exception des matières premières pouvant être réutilisées par d’autres entreprises », précise Alain Mimouni, le PDG. La fonderie, qui emploie plus de 320 salariés à Ancenis (Loire-Atlantique) et dans sa filiale ardennaise Béroudiaux (réunies dans le groupe Cast), consacrera à cet objectif une partie de son programme d’investissement de 5,5 millions d’euros, soutenu par le plan de relance.

Déjà, le sable constituant les moules de fonderie, compacté par le biais de résine et d’additifs, est recyclé à 98 % par un système de tri, de purification et de lavage. Le volume restant, plus abîmé, s’avérait impossible à recycler. Avec la société Inerta, Bouhyer expérimente un procédé consistant à mélanger cette matière avec de la terre afin de créer un substrat de culture. Les racines des plantes poussant sur cette matière contribuent à dépolluer le sable, et la biomasse produite devient une source énergétique. D’autres matières restent à recycler tels les peintures ou les mastics, qui finissaient en

« Nous achetons 70.000 tonnes de matières premières de seconde main par an à partir desquelles nous fabriquons des pièces recyclables éternellement. » ALAIN MIMOUNI PDG de Bouhyer

déchetterie spécialisée. Car Bouhyer se voit globalement comme une société de recyclage. « Nous achetons 70.000 tonnes de matières premières de seconde main par an, de vieille fonte et de l’acier, à partir desquelles nous fabriquons des pièces recyclables éternellement », estime Alain Mimouni. Là encore, le défi est de traiter les vieux moteurs ou les blocs freins destinés à être fondus mais en traitant auparavant les impuretés souillant cette matière.

Robot collaboratif

Par ailleurs, pour remplacer les additifs servant au mélange de métaux, l’entreprise emploie désormais de la matière venant des piles et batteries usagées. En bout de course, Bouhyer en retire une matière résiduelle riche en zinc susceptible d’intéresser d’autres industriels. L’entreprise investira aussi dans la mise en place de robots permettant le pilotage à distance des coulées rougeoyantes. L’entreprise étudie notamment un cobot (robot collaboratif) permettant de faciliter le geste sur 80 % de l’ébarbage des éléments bruts de fonderie, un travail très éprouvant. Le groupe exporte près de 90 % de sa production, notamment en Allemagne où il fournit la quasi-totalité des constructeurs de gros matériel de travaux publics.

« Nous sommes presque une société allemande en France », note le PDG. En France, l’industriel fournit notamment Manitou, Haulotte et Mecalac. En croissance continue depuis quatre ans, Bouhyer et sa filiale ardennaise totalisaient 50 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier. « Pour 2020, avant le Covid, nous avions un carnet de commandes à la hausse de 20,7 % », mentionne Alain Mimouni. Finalement, l’impact de la situation sanitaire entamera 18 % de l’activité de l’entreprise. Mais pour l’industriel, la sortie de la crise sera accompagnée, dans de nombreux pays, de grands travaux de relance, et donc d’un besoin de matériel de travaux publics. « Nous voulons être prêts à répondre à cette forte croissance d’activité », soutient le dirigeant.

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