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Par : Nicolas
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jeudi 11 Juin, 2020
Catégorie : Economie

L’automobile allemande se mobilise pour le match de l’hydrogène

pour H2 Mobility. Cette entreprise a été créée il y a cinq ans par Air Liquide, Daimler, Shell, Total, Linde et OMV pour accélérer le déploiement de l’infrastructure nécessaire à ces voitures. Avec 84 sites, elle dispose désormais outre-Rhin du premier réseau en Europe de stations-service pour moteurs à pile à combustible .

L’hydrogène, avenir de la voiture électrique ?

En février, H2 inaugurait en présence du maire de la ville et de ses partenaires la station de Heidelberg. Les constructeurs Hyundai, Daimler et Toyota avaient mis à disposition du public seize modèles équipés de piles à combustible. Moteur aussi silencieux que celui d’une voiture électrique, souplesse de conduite comparable, ces véhicules toutefois ont un avantage supplémentaire : ils peuvent être rechargés en une poignée de minutes et disposent d’une autonomie de plus de 500 kilomètres.

Une infrastructure en mal d’utilisateurs

H2 Mobility espère passer le cap des 100 stations d’ici le premier trimestre 2021, ce qui représentera une capacité d’approvisionnement de 40.000 véhicules. Il manquait jusqu’à présent cependant encore une pièce majeure dans le dispositif : les voitures ! Les constructeurs allemands ayant privilégié le développement de la voiture électrique et les Asiatiques servant en priorité leur marché domestique, l’Allemagne n’en compte guère plus de 700 en circulation au premier trimestre et une grosse vingtaine de bus. Un volume qui rend le dispositif trop coûteux.

Automobile : la lente conversion des constructeurs à l’hydrogène

Chaque station de rechargement en hydrogène représente un investissement de 1,5 million d’euros environ, financé à plus de 60 % par l’Etat. Celui-ci couvre aussi 40 % du surcoût par rapport à un véhicule classique mais il reste à la charge du particulier près de 50.000 euros pour la Nexo de Hyundai par exemple. A 9,5 euros du kilo d’hydrogène fixé par l’écosystème, le prix d’un plein équivaut à celui d’une voiture diesel en Allemagne mais le rendement énergétique de la pile à combustible est encore 20 à 30 points inférieurs à celui d’une batterie électrique.

Une énergie qui doit encore verdir

Les contraintes liées à la taille de cette dernière et à son autonomie en limitent cependant la portée au-delà des voitures particulières. Le maire de Heidelberg, Eckert Würzner, promet ainsi la mise en circulation cette année du premier camion à ordures ménagères doté d’une pile à combustible. H2 prévoit de son côté d’adapter son offre au fil du développement de ces véhicules lourds.

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Aux yeux de la coentreprise, le défi climatique et la nécessité de réduire rapidement de façon drastique les émissions de CO2 vont accélérer le mouvement. « Le tout électrique ne suffira pas à réduire suffisamment les émissions de CO2, il n’y aura pas de transition énergétique sans hydrogène », assure Sybille Riepel, porte-parole de H2 Mobility.

Encore faut-il que celui-ci soit véritablement vert. 20 % seulement de l’hydrogène est actuellement produit à partir d’énergies renouvelables tandis que 50 % proviennent du gaz naturel et 30 % de la production industrielle. En décidant de renoncer aux taxes qui font du prix de l’électricité, utilisée pour produire ce carburant vert à partir de l’éolien et du solaire, l’un des plus élevés d’Europe, le gouvernement allemand semble décidé à changer la donne.

Zone de commentaire !

2 commentaires pour : "L’automobile allemande se mobilise pour le match de l’hydrogène"

  1. Enfin depuis le temps qu’on en parle plus que timidement car même si l’hydrogène liquide nécessite beaucoup d’énergie pour être produite le problème des terres rares et de recyclage pour les batteries est éliminé.
    Super et merci d’accélérer le processus pour obtenir des prix de commercialisation des véhicules abordables.

  2. Entièrement d’accord ! Nous « cavalons » après l’hybride et l’électrique alors que Toyota et les allemands courent déjà et pour les premiers depuis longtemps après l’hydrogène.

    C’est peut être cela l’avenir tant attendu pour l’environnement et non l’électrique avec un problème de recyclage des batteries et de production de l’électricité.

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