La fonderie et Piwi

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Par : Nicolas
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mardi 07 Avr, 2020
Catégorie : Qui est qui

Le Mans-Moto : Yann Olivier, l’orfèvre du Suzuki Endurance Racing Team…

 » J’ai commencé par un CAP mécanique puis je suis parti sur Paris, à l’école AEJO. Je voulais aller plus loin mais, à cette époque, il n’existait pas de formation mécanique moto au Mans dédiée à la course. J’ai passé un certificat de qualification professionnelle. J’aurais voulu continuer avec un BTS mais il fallait se spécialiser en filière automobile et cela ne m’intéressait pas du tout. En parallèle, je donnais des coups de main occasionnels à des équipes ou à des pilotes en championnat de France Superbike et en endurance.

Après l’école j’ai travaillé dans plusieurs garages jusqu’à ouvrir ma propre concession. Mon implication en compétitions est devenue de plus en plus importante. J’ai participé au développement moteur dans quelques teams en endurance comme le Racing Team Sarazin, le Speed Team et le TMC 35… « Son arrivée au Sert (Suzuki Endurance Racing Team) » On se côtoyait en Superbike avec Damien Saulnier, sans plus. Mais à partir de 2017 et l’arrivée de la nouvelle Suzuki, il a rencontré des soucis. Il m’a demandé de l’aide sur l’électronique et un jour, il m’a appelé pour savoir si ça m’intéresserait de travailler au Sert. Je lui ai répondu que oui. Dominique Méliand m’a rappelé pour que l’on se rencontre. J’ai démarré en janvier 2018, juste avant les 24 Heures Motos. J’avais une grosse pression. Heureusement, j’ai eu de la chance car on avait fini troisième. « Son travail de motoriste » Je dois construire des moteurs à la fois fiables et performants. Je dois analyser toutes les pièces, démonté, ajusté… On reçoit les moteurs en entier, juste sortis d’usine. Mon travail est de les démonter vis par vis comme s’ils sortaient brut de fonderie. Je vérifie les pièces une à une. Les pistons et les bielles doivent être d’origine. Je fais des ajustements de pièces quand elles sortent de fonderie. Au niveau des écarts, cela se joue au micron. On joue sur le calage. Il n’y a pas besoin de changer beaucoup de trucs sur un moteur pour en faire un moteur de compétition. « 

Son implication dans l’endurance

 » Sur une course de 24 heures, un moteur parcourt 3 500 km. Notre moteur du Bol d’or nous a servis pendant les essais en Espagne. Il en est à presque 6 000 km. En ce moment, je prépare les 4 moteurs pour les 24 Heures Motos au Mans (29-30 août), à savoir deux pour les essais qui ont déjà servi plus deux entièrement neufs, un pour la course et un autre de secours au cas où la moto aurait un problème.

Pour remonter un moteur, il me faut deux semaines et demie en ne faisant que ça. Cela demande beaucoup de concentration. Parfois, je suis obligé de m’arrêter quand je vois que ça ne va pas. Après le montage, je passe au rodage sur un banc moteur avec des capteurs. Je procède par paliers. Cela peut prendre deux heures trente avec test de puissance puis vérification des pièces etc. Je le révise mais, au moindre doute, je redémonte tout. En compétition, tu ne peux pas te permettre la moindre erreur. Je ne peux pas m’autoriser la moindre incertitude. Parfois, je demande d’avoir le chauffage à une certaine température pour travailler dans de bonnes conditions. J’avais des choses précises à faire et il me fallait maintenir une chaleur constante, cela joue sur mes contrôles de mesure. Je n’ai pas le poste le plus facile. C’est moins risqué de monter un cale-pied (rires). »Son pire souvenir

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