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Par : piwi
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lundi 15 Juil, 2019
Catégorie : Wiki fonderie

A Niherne, la fonderie Helicia a fabriqué l’hélice de l’Hermione

La Nouvelle République –
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Cent vingt à cent cinquante hélices sur mesure sortent chaque année de l’atelier.
© Photo NR

Niherne. L’entreprise fabrique des hélices pour des bateaux de pêche et de plaisance. Son savoir-faire est reconnu dans tout le pays.

C’est vraiment un hasard qu’on fasse des hélices dans l’Indre. Nous n’avons aucun client dans l’Indre, mis à part pour des pompes d’étang. Pour expliquer la présence de la Fonderie Helicia, dans la zone industrielle de Villedieu-Niherne, son président, Sébastien Davy, revient sur l’histoire de l’entreprise.
L’hélice de l’Hermione
Elle débute au début des années 1900, à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). « La Fonderie mécanique de la Seine (Fomes) a commencé à fabriquer des hélices pour les bateaux fluviaux. » Dans les années 1960, pour des raisons de place, la fonderie déménage à Luçay-le-Mâle, où elle cesse son activité en 2012, faute de repreneur.
Sébastien Davy y était responsable de l’atelier hélice. Il décide de reprendre cette unique activité et l’installe à Villedieu-sur-Indre. Soutenu dans cette démarche par son ancien patron, Jean-Paul Alain, et le bureau d’études parisien Helicia, principal client.

« La Fomes a fermé le 12 octobre 2012 ; le 14 novembre, on était ici », se souvient Jean-Paul Alain.
Sept ans plus tard, la fonderie, labellisée Entreprise du patrimoine vivant, est une des dernières en France à faire des hélices, de la conception à la finition. « Il y a aussi la fonderie de l’Atlantique, qui fait des plus grosses hélices, comme pour le porte-avions Charles-de-Gaulle. Ils doivent en faire une ou deux par an. » La Fonderie Helicia en fabrique, elle, entre cent vingt et cent cinquante par an. Avec des beaux poissons parmi ses clients. « Nous avons fabriqué l’hélice de l’Hermione », sourit Sébastien Davy.

C’est que le savoir-faire de l’entreprise est largement reconnu. « Ici, il y a vingt-trois métiers différents. Aucune formation ne permet d’apprendre ça, explique Jean-Paul Alain. Tous les ouvriers sont polyvalents. Ils savent tourner, fraiser… »
Des compétences très spécifiques. « Nos gars sont exceptionnels en matière de savoir-faire. Mais ils ne peuvent pas travailler ailleurs que chez nous. Les deux dernières personnes embauchées, on les a mis pendant six mois avec les deux anciens qui partaient à la retraite. Le métier s’apprend avec les mains. »

En laiton ou, parfois, en fonte pour les bateaux de rivière, chaque hélice est unique. « Même si on devait faire deux hélices identiques, le moule ne sert qu’une fois. » Nombre de pales, pas d’hélice : chaque client a des exigences bien spécifiques. Le temps de fabrication peut aller de quarante heures « pour une petite hélice » à cent cinquante heures.
La fonderie Helicia assure également le service après-vente. « Il nous arrive de recevoir l’hélice abîmée d’un bateau de pêche le matin. Elle repart le soir et, le lendemain matin, le marin pêcheur peut sortir en mer. » Même quand l’hélice est trop usée pour être réparable, elle peut être arrangée. « Des marins nous demandent de la rendre belle pour en faire des pieds de table. »

Prochaine visite de la Fonderie Helicia, le 18 septembre, à 10 h. Réservation : www.berryprovince.com ; tél. 02.54.07.39.39.

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