La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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jeudi 15 Nov, 2018
Catégorie : Economie

Sival, la fonderie qui veut ubériser la Bourse

Les Echos –

Sival fabrique pour Safran des éléments de fuselage d’Airbus A320 ou des pièces de systèmes de carburation pour Zodiac pour le ravitaillement en vol du Rafale. – DR
Sival Group, spécialiste des pièces complexes en alliages d’aluminium, lance une opération de financement participatif en actions négociables. Il est accompagné par le cabinet d’ingénierie financière CiiB qui met à sa disposition une mini-Bourse intra-entreprise fonctionnant comme Leboncoin.

Son entreprise qui fabrique à Eu (Seine-Maritime) des pièces à forte valeur ajoutée en alliages d’aluminium ne serait pas « assez sexy pour les banques » ? Qu’à cela ne tienne, Lionel Vicq, le PDG qui détient 100 % du capital, va ouvrir celui-ci aux particuliers en restant majoritaire.

Sival, qui réalise 9,2 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 119 salariés, a renoué avec la rentabilité quatre ans après son rachat par Lionel Vicq. Mais il est freiné dans son développement par la faiblesse de son fonds de roulement.

Accompagné par le cabinet parisien d’ingénierie financière CiiB, Lionel Vicq a lancé lundi 12 novembre une émission de 40.000 actions nouvelles à 12,50 euros (500.000 euros) sous forme de « financement participatif en actions négociables ».

Ce dispositif permet aux actionnaires d’acheter et de revendre gratuitement, et à tout moment, leurs titres via une mini-Bourse intra-entreprise, baptisée le « carnet d’annonces», nom suggéré par l’AMF qui rappelle le « carnet d’ordres » boursier.

« C’est comme sur Leboncoin ! On passe une annonce entre particuliers pour acheter ou vendre les actions », a expliqué Didier Salwa, directeur général de CiiB, au cours d’une réunion d’information destinée aux actionnaires potentiels. 35 personnes avaient fait le déplacement, dont deux élus du comité d’entreprise (CGT) de Sival, visiblement en phase avec l’argumentaire de Lionel Vicq.

« Le soutien de nos clients »
Exposant « les raisons d’investir dans Sival », ce dernier a insisté sur les « positions fortes » de l’entreprise sur « deux marchés stratégiques et en forte croissance », l’aéronautique et le ferroviaire, respectivement 50 % et 45 % de l’activité.

Dans les starting-blocks pour l’obtention de la certification aéronautique Nadcap, Sival fabrique pour Safran des éléments de fuselage d’Airbus A320 ou des pièces de systèmes de carburation pour Zodiac pour le ravitaillement en vol du Rafale. Dans le ferroviaire, ce sont par exemple des éléments de bogies pour SKF et des passerelles intercirculation (TGV, TER) pour la SNCF.

La force de Sival, a plaidé le dirigeant, est de « proposer une offre différenciante avec des prestations complètes de fonderie et d’usinage ». Cela découle du rachat par Sival de Dubus, spécialisé dans l’usinage de pièces de fonderie installé à Friville-Escarbotin (Somme), et de la fonderie hongroise d’Aluko pour la production d’éléments à faible valeur ajoutée. Alors que l’on distribuait les bulletins de souscription, Lionel Vicq a tenu à dire qu’il ne « f erait pas cette démarche aujourd’hui s’il n’avait pas le soutien tangible » de ses « clients ».

Claire Garnier

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