La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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samedi 22 Juil, 2017
Catégorie : Wiki fonderie

Fonderie Roger : On fond pour les petits cyclistes de Jean-Luc Roger –

avant la dernière étape – la Parisien –

Egreville (77), Jean-Luc Roger, le petit-fils du créateur de la Fonderie Roger, devant un peloton de cyclistes en zamak,.

Depuis les années 1930, la fonderie Roger produit les fameux coureurs miniatures. Une vitrine exceptionnelle pour cette PME qui vient d’être reprise.

Des générations ont joué avec, lors de courses de billes sur la plage. Aujourd’hui, ces petites figurines de coureurs cyclistes en zamak (NDLR : un alliage de plusieurs métaux) et en plastique rejoignent les étagères des collectionneurs. Dans les deux cas, ces jouets de la fonderie Roger, située tout au sud de la Seine-et-Marne à Egreville, ont accompagné et accompagnent la légende du Tour de France qui se termine en Ile-de-France ce week-end.

« Les petits cyclistes c’est notre métier de cœur mais pas notre cœur de métier », s’amuse Jean-Luc Roger, soit la 3e génération de fondeur. En effet, les ventes de ces figurines ne représentent que 2 % du chiffre d’affaires de cette société, implantée depuis les années 1960 dans cette zone céréalière, à côté d’un silo à grain, après avoir quitté Paris pour s’agrandir.

« Au départ, dans les années 1925, mon grand-père faisait des figurines en plomb, puis des cyclistes aux alentours de 1935 », explique ce patron qui vient de revendre sa société à un ingénieur, Nevzat Budak. « Ces cyclistes, c’est l’âme de la société », souligne le nouveau propriétaire qui en aucun cas n’arrêtera leur production.
Cet « objet culte », comme le décrit Jean-Luc Roger, se décline en diverses couleurs, dont les fameux maillots jaune, vert, à pois, le bleu blanc rouge… avec la figurine du rouleur, du sprinteur, le coureur buvant son bidon et bien évidemment le vainqueur d’étape, les bras en l’air. Les figurines en Zamak ne bougent pas alors que celles en plastique ont le coureur qui peut s’enlever du vélo. « Nous essayons de garder les couleurs de maillots en fonction des équipes et de l’époque », détaille l’ancien patron.

Même si on les trouve dans quelques boutiques spécialisées en France, en Belgique et en Angleterre, la plupart des ventes se font sur Internet. « Les commandes viennent du monde entier comme le Japon, les Etats-Unis…, ajoute Jean-Luc Roger, qui est obligé d’envoyer ses figurines en Chine pour les faire peindre. On ne trouve plus personne pour faire ce travail. Nous sommes les derniers à encore en fabriquer en France. »
Pour les aficionados, des éditions collectors sont éditées comme l’équipe Bic de 1973 et de Peugeot de 1977. « Nous allons sortir l’équipe Pento de 1964 avec une voiture et cinq cyclistes et des coureurs avec les mythiques maillots de Jacques Anquetil et de Raymond Poulidor », ajoute Jean-Luc Roger.

Avant de définitivement laisser les clés, il a tenu à imprimer sa marque dans cette saga familiale. « J’ai réalisé un dernier moule, avec un coureur équipé des nouveaux casques profilés », se réjouit-il. Nul doute que ce moule sera toujours en service dans quelques décennies.

Egreville, le 10 juillet. Jean-Luc Roger dans sa fonderie. LP/S.D.

Clés

  • – 20 000 et 25 000. Le nombre de coureurs produits chaque année par la Fonderie Roger. Elle en a produit jusqu’à 400 000 par an.
  • – 6, 30 €. Le prix de vente d’un coureur en zamak ou en plastique.
  • – 10 000 €. Le coût de chaque moule de coureur. Certains datent de l’époque du grand-père.
  • – 12. Le nombre d’employés.
  • – 1,8 M€. Le chiffre d’affaires annuel de la fonderie Roger, qui produits des pièces pour de nombreux objets du quotidien comme des cutters, mais aussi pour l’industrie nucléaire.

Zone de commentaire !

1 commentaire pour : "Fonderie Roger : On fond pour les petits cyclistes de Jean-Luc Roger –"

  1. Dans le sable ou la terre des allées de la Place des Martyrs à Clichy (92110) nous tracions un circuit représentant la grande boucle ou quelque chose d’approchant …
    Au départ chacun disposait de deux cyclistes (en zamac mais je ne le savais pas encore) et d’une bille en verre.
    Les cyclistes venaient se positioner là ou la bille était envoyée à condition qu’elle ne sorte pas du circuit. Souvent l’enjeu était de gagner le cycliste de l’autre.
    Nous étions en Mai 1968, le college était fermé,tout était clos compte tenu de la situation du pays à ce moment là.
    Nous prenions du bon temps sans nous en douter, qui pourrait imaginer pareil enjeu aujourd’hui.
    J’avais douze ans mais je dois sans doute parler comme un vieux … !
    Merci à la famille Roger dont mes cyclistes provenaient peut-être.

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