La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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vendredi 29 Mai, 2015
Catégorie : Formation

Fonderie Institute of Technology

L’Usine Nouvelle n° 3425
Publié le 28 mai 2015 |
Ingénierie, Formation, France, Technos et Innovations
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La fonderie du CTIF réalise environ 400 fusions par an (ici, fabrication d’éprouvettes).

L’École supérieure de forge et fonderie est la seule en France à former des ingénieurs à la mise en forme des matériaux métalliques. Elle associe savoir-faire traditionnels et simulation numérique.

Sur les hauteurs de Sèvres (Hauts-de-Seine), entre les frondaisons du parc voisin et les voies rapides de la N118 filant vers Saclay, se niche un établissement original. Bientôt centenaire, l’École supérieure de fonderie et de forge (ESFF) – la seule en Europe dans son domaine, revendique son directeur – forme des ingénieurs spécialisés dans la mise en forme des matériaux métalliques. Des diplômés rares, que s’arrachent les entreprises industrielles : pour ce cursus de trois ans, proposé uniquement en apprentissage, l’école reçoit deux fois plus de propositions de stages qu’elle n’accueille d’élèves…

Au premier étage du bâtiment partagé avec le Centre technique des industries de la fonderie (CTIF), quatre élèves de première année en blouse blanche démarrent des travaux pratiques de métallographie (caractérisation de la structure du métal). Chaque année, entre 25 et 30 jeunes intègrent l’école.

Anthony vient d’une classe préparatoire PT (physique et technologie), Estelle d’un BTS fonderie, Jérémie d’un BTS traitement des matériaux. Après l’étape du polissage, les échantillons subissent une attaque chimique afin de révéler leurs constituants, observés au microscope optique.

Pour Jérémie, en alternance chez l’équipementier automobile Lisi, à Belfort, « les enseignants transmettent la fibre du métier ».

Anthony, en apprentissage chez Saint-Gobain, a découvert « un beau métier », mais qui requiert une formation pointue.

Audrey, en deuxième année, a choisi le CTIF comme employeur. Elle a été attirée par l’ESFF pour son cursus en apprentissage et parce qu’elle voulait travailler dans la fonderie, découverte en prépa. Formée à la simulation numérique dès sa première année, elle réalise, pour le bureau d’études du centre technique, la conception numérique de pièces de fonderie pour les entreprises clientes du CTIF.
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Compétences complémentaires

Pierre, étudiant de troisième année, effectue lui aussi son apprentissage au CTIF. Lors de ses première et deuxième années, il a travaillé sur les procédés de moulage en cire perdue, puis sur les liants inorganiques en fonderie sable, et va démarrer un mémoire sur les mousses métalliques à cellules de Kelvin. Technique, la formation ! Dans la fonderie du CTIF qui jouxte l’école, du métal en fusion est transvasé dans des « poches », récipients chauffés à l’avance pour éviter le choc thermique. Une installation ponctuellement mise à la disposition des élèves pour leurs essais.
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Au rez-de-chaussée, des étudiants de troisième année suivent le cours de Régis Bigot, professeur des Arts et métiers ParisTech, partenaire de l’ESFF. Grâce aux outils numériques, ils étudient le comportement d’un outillage, sa fatigue thermique et son usure abrasive. À quelques kilomètres de là, dans un laboratoire de l’ENS Cachan, d’autres élèves de troisième année terminent un projet expérimental en réalisant, à la main, une coulée d’aluminium dans un moule entièrement conçu par eux sur ordinateur. L’ESFF, petite école, s’appuie sur un réseau de structures aux compétences complémentaires, en contrepartie de ses connaissances pointues. L’école est juridiquement rattachée à SupMéca, qui envoie des enseignants et partage avec Chimie ParisTech des enseignements en thermodynamique.

En trois ans, les élèves auront étudié la science des matériaux, les procédés de mise en forme des métaux, fonderie et forge, et appris à concevoir des pièces uniques. « À leur sortie, ce sont des ingénieurs opérationnels capables d’associer une métallurgie et un procédé pour répondre aux besoins d’un client », résume le directeur de l’ESFF, Pierre-Yves Brazier. L’industrie aura encore longtemps besoin de ces spécialistes.

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