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Par : piwi
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jeudi 12 Mar, 2015
Catégorie : Economie

Les Echos – Sambre et Meuse liquidée

Derrière ce nom célèbre se cache une usine emblématique du Nord, et qui compta jusqu’à 3.000 salariés… Implantée près de Maubeuge, à Feignies, l’unité de fabrication de longerons et de bogies pour l’industrie ferroviaire, mais aussi de pièces de structure, a subi 17 plans sociaux. Le tribunal de commerce de Valenciennes a prononcé la liquidation judiciaire, assortie d’une prolongation d’activité jusqu’au 18 mars. Une ultime audience aura lieu ce jour-là. Le tribunal a rejeté la seule offre qui s’est présentée, et que les salariés rejetaient eux aussi, celle d’un opérateur chinois, Steel Rail Industry Company, apparemment lié à UVZ et dont le dossier semblait aussi faible sur le plan technique que financier. Un très léger espoir persiste néanmoins du côté du conseil régional et du commissariat au redressement productif qui évoquent le nom d’un fabricant régional de wagons AFR-Titagarh, à Douai.
51 millions d’euros investi par l’actionnaire russe

Il y a cinq ans, l’avenir semblait à nouveau sourire à Sambre et Meuse, quand le consortium russe UVZ, lié au ministère de l’Industrie russe, en a pris le contrôle auprès du précédent actionnaire ARBF. La production allait s’orienter vers les gros besoins du marché ferroviaire russe. L’entreprise prévoyait de créer 140 emplois nouveaux. 51 millions d’euros ont été investis. Le marché russe s’est bien ouvert… mais le beau programme n’a pas tenu ses promesses. Défaut de management face à un taux de rebut qui est monté à des niveaux catastrophiques (50 %) avant d’être enfin ramené à 4 %, crise ukrainienne et l’embargo… Mais c’est surtout la dégringolade du rouble qui a rendu la production de l’entreprise en euros inaccessible pour les Russes. Or l’activité s’était entièrement fléchée vers la Russie, entraînant l’entreprise dans le mur, faute de diversification anticipée.
Moratoire fiscal de 1 millions d’euros

L’an dernier, l’aide conjuguée de bpifrance, du conseil régional, de l’Etat, à travers un moratoire fiscal de 1 million d’euros, et un apport complémentaire de l’actionnaire russe pour 1 million d’euros avaient laissé penser que l’entreprise était sauvée. Mais ceci n’a pas empêché le redressement judiciaire, puis la liquidation pure et simple. « 300 emplois à Maubeuge, c’est comme 500 à Lille », observe un proche du dossier.Outre la question sociale, se posera aussi celle d’une friche industrielle majeure dans un territoire déjà en grande difficulté, qui affiche un taux de chômage de 15 %.
Olivier Ducuing

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1 commentaire pour : "Les Echos – Sambre et Meuse liquidée"

  1. Pour les connaisseurs du dossier, j’ai une question :
    51 M€ d’investissements, de quels types d’équipements ? Gain de productivité à la suite de ces investissements ?

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