La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mardi 02 Déc, 2014
Catégorie : Economie

Forge et Fonderie, deux industries d’avenir

Forge et fonderie, des industries « à la papa » ? Des industries du temps passé ? Des industries condamnées ? Autant d’étiquettes qui collent à la peau de ce secteur. Or, les statistiques de la Fédération Forge Fonderie viennent apporter un démenti formel : avec un chiffre d’affaires de 7,3 milliards d’euros, 41 000 salariés et 474 établissements de production, cette industrie s’inscrit pleinement dans le monde actuel. Et on peut compter sur elle dans l’avenir.

Pour compléter le tableau : la France se situe au onzième rang mondial avec 2,2 millions de tonnes produites, très loin derrière la Chine qui produit aujourd’hui 51,6 millions de tonnes, ou bien encore l’Allemagne (7,9 millions de tonnes).

Pas besoin de faire l’article à Nelson Alves Dos Santos. Ce chef de travaux au lycée Marie Curie de Nogent-sur-Oise est aux premières loges pour apprécier la vitalité du secteur. « Il y a des emplois à la clé et c’est très porteur. » Un message pas toujours facile à faire passer. « Cela ne se dit pas assez », regrette-t-il. « Résultat, nous nous battons pour recruter… des élèves. Parfois même contre la mauvaise image de ces formations que s’en fait leur propre entourage. »

Au lycée, on fait de la R&D

La forge et la fonderie d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec l’image d’Épinal. Depuis plusieurs années, ce lycée s’est associé à des actions de recherche. Depuis 3 ans déjà, l’Université de technologie de Compiègne, l’École supérieure d’ingénieurs en électrotechnique et électronique (ESIEE) d’Amiens, l’Université de Limoges, l’entreprise Montupet et le lycée professionnel Marie Curie font réflexion commune.

Leur sujet de cogitation ? Le PROOF, soit le poteyage robotisé d’outillages de fonderie. Pour les non-initiés : préparation du moule qui doit accueillir le métal en fusion. En cuisine, on dirait « beurrer le moule ». L’objectif de ce projet, soutenu par la Région depuis 2011, est d’automatiser l’opération de poteyage (traitement de surface) des moules de fonderie utilisés par Montupet, à Laigneville (60), pour la fabrication des culasses automobiles en aluminium. La robotisation de cette opération permettra d’augmenter la durée de vie des moules ainsi que la qualité des culasses.

Autour de PROOF, entreprise et lieux de formation se trouvent ainsi associés, imbriqués. « Notre établissement a prêté ses robots à l’entreprise de Laigneville pour des essais », explique encore Nelson Alves Dos Santos. « Notre équipement est de qualité et de toute dernière génération. On en compte neuf au total. À 30 000 € pièce, tous achetés sur les fonds propres du lycée. » C’est dire l’attractivité de cet établissement. « Plusieurs de nos anciens viennent chez nous pour embaucher nos jeunes. »

Autre atout à cette plateforme commune de réflexion : cette activité compte une filière de formations complète, du bac professionnel jusqu’au master, avec tous les acteurs académiques. Parce que fonderie et forge ne sont pas uniquement synonymes de bleu de travail.

Zone de commentaire !

2 commentaires pour : "Forge et Fonderie, deux industries d’avenir"

  1. Oui… Bel article sur R&D et robotique…
    Mais est-ce que cette formation répond aux besoins de la majorité de nos entreprises ? Aussi, à part une visite au Midest, quelles sont les relations avec les professionnels ? En répondant -dans le bon sens- à ces questions, cela peut aider à pérenniser une section et attirer plus de taxe d’apprentissage…
    Même si, sur ce dernier point, ils ont un redoutable adversaire, ancien élève de la maison, en la personne de PYB… ;-))))

  2. Il est clair aujourd’hui hui que la robotisation de certaines opérations est une clef pour l’avenir, que ce soit pour la qualité des pièces ou pour pouvoir manipuler des grappes de plus en plus lourdes.
    Le poteyage des coquilles robotisés est clairement un développement important, surement à l’étude dans diverses fonderies. Quand a la robotisation, c est une évolution a prendre en compte que ce soit pour la manipulation, la répétabilité et surtout l ‘ébarbage des pièces lourdes.

    Il faut donc faire connaitre ces sections en participant a un maximum de manifestations et en allant au contact des industriels…

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