La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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samedi 10 Août, 2013
Catégorie : Technique

Le plastique veut chasser le métal de la voiture

L’autre piste étudiée depuis longtemps par les constructeurs est celle de l’allégement global des véhicules. Face à cet enjeu, les plasturgistes, comme Faurecia et Plastic Omnium, se frottent les mains. La nécessité de gagner du poids dans les voitures représente pour eux une nouvelle opportunité de pousser davantage les plastiques, au détriment de l’acier. « En 2020, il faudra gagner de 300 à 400 kilogrammes sur le poids d’une voiture pour atteindre l’objectif de 95 grammes fixé par l’Europe, affirme Hervé Guyot, directeur de la stratégie chez Faurecia. Nous pourrons apporter 100 kilos de réduction de poids, dont 60 viendront de la substitution du métal par le plastique et 40 kilos de l’utilisation des composites. »

Depuis une vingtaine d’années, les thermoplastiques ont gagné du terrain dans les ailes, les ouvrants et les pare-chocs, notamment. Plus légers que l’acier, moins chers que l’aluminium, ils présentent tout de même des inconvénients en termes de productivité, car les cycles sont plus longs que sur une presse. Autre inconvénient, ils se recyclent moins bien, un élément de plus en plus pris en compte dans l’automobile.


Mais la chasse au poids lancée par les constructeurs devrait tout de même favoriser la pénétration du plastique face à l’acier, qui représente encore plus de 50 % de la structure d’une voiture. Ainsi, il n’est pas exclu que des équipementiers comme Faurecia se mettent à fabriquer les planchers d’une voiture, les tabliers entre le compartiment moteur et l’habitacle, les dossiers des banquettes arrière, les structures internes des planches de bord, etc.
Obstacles à lever

Pour Plastic Omnium, cette diversification est déjà une réalité. Historiquement présent dans les pare-chocs et les réservoirs, le groupe d’origine lyonnaise fabrique depuis peu des hayons, notamment pour la nouvelle Peugeot 308. Alors que sept produits sont actuellement en développement, son chiffre d’affaires dans les hayons devrait ainsi atteindre les 100 millions d’euros en 2014. PO prévoit aussi des développements dans les châssis. « Nous nous attendons à une commande dans les pièces de structure d’ici la fin de l’année », indiquait récemment son PDG, Laurent Burelle.

Pour poursuivre son développement, le plastique devra tout de même lever certains obstacles. Parmi ceux-ci, le fait que les pièces en plastique ne puissent pas passer la cataphorèse, une étape indispensable dans une usine automobile, au cours de laquelle la caisse en blanc est plongée dans un bain qui garantit la répartition uniforme de la peinture. Autre frein : les sidérurgistes ne sont pas restés les bras croisés face à cette concurrence. Avec des tôles plus minces, les producteurs d’acier cherchent à préserver leur position historique dans l’automobile.

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