Par Piwi,
jeudi, 12 novembre 2020.
Selon la presse
France 3 TV -
Dès la fin de la Première Guerre Mondiale, de très nombreuses communes françaises se sont dotées d’un monument aux morts. Une grande partie des ornements métalliques était fabriquée en Haute-Marne.
beaucoup de monuments français sont ornés d'une statue en fonte fabriquée par la fonderie de Sommevoire.
Un soldat victorieux, un buste de la République, un coq gaulois… Ces symboles trônent fièrement au cœur des villes et villages français depuis près de 100 ans. Après la guerre, une grande partie des 36.000 communes de France se dote de son monument aux morts. Et c’est à la fonderie de Sommevoire, en Haute-Marne, que les éléments monumentaux en fonte ou en bronze étaient fabriqués.
Du solide et du beau
« De 1920 à 1925, l’entreprise était une référence dans la fabrication de ces monuments, raconte Fabrice Jusczcak, responsable marketing de la fonderie. Nous n’avons pas de chiffres exacts car les registres de l’époque n’ont pas été conservés… Mais on sait qu’à l’échelle de la France, il se fabriquait 15 monuments aux morts par jour. A coup sûr, une grande partie était coulée ici ! »
L’une des clés du succès de l’entreprise, selon Fabrice Jusczcak, c’est le soin apporté à ses créations. « On veut offrir du pratique, du solide, mais également du beau, explique-t-il. L’entreprise s’est associée à des grands noms du dessin et de la sculpture. C'est ce qui donne une touche de style incomparable à ses réalisations. »
30.000 euros pour un monument
Les artistes sculptaient les modèles directement dans le plâtre. A l’aide de sable que l’on venait tasser, on prenait l’empreinte du modèle. Puis le métal, généralement de la fonte, était coulé dans cette empreinte pour former la pièce désirée. On pouvait ainsi reproduire le même modèle des centaines de fois. Le buste du soldat victorieux, par exemple, a été décliné près de 900 fois et orne des monuments de la France entière.
Grandeur nature, la statue de bronze d’un soldat valait l’équivalent de 30 000 euros. Le financement était assuré par les communes. Mais bien souvent, les familles des soldats défunts participaient aussi à l’acquisition des monuments.
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