Par Piwi,
dimanche, 4 octobre 2020.
Selon la presse
msn sport _
Performance décuplée Le crampon de Smart Power, baptisé Profiler, ressemble à une griffe creusée de deux sillons, maximisant la «surface utile», et se décline de 8 à 21 millimètres en plastique, produit dans le nord de la France, ou en métal – made in China, faute d’avoir obtenu une réponse des fonderies hexagonales sollicitées, explique Stéphane Raymond. Son profil acéré peut être orienté en fonction des efforts que doit fournir le joueur. «Nos premiers utilisateurs ont été les avants en rugby et les gardiens de but de foot, qui sont moins en dynamique et plus en départ à l’arrêt», détaille Stéphane Raymond.

_«Une Ferrari avec des pneus de trottinette»__
Au commencement du crampon, était le «Miracle de Berne». En 1954, lors de la finale de la Coupe du monde de foot, l’Allemagne de l’Ouest l’emporte à la surprise générale face à la Hongrie, sur le terrain détrempé du stade suisse du Wankdorf. Les vainqueurs sont équipés d’Adidas à crampons en bois vissés, tout juste inventés par l’ingénieur allemand Adi Dassler, le fondateur de la marque aux trois bandes. Leurs adversaires doivent se contenter de semelles rigides de cuir à «boutons», propices aux gamelles. Depuis, rien ou presque n’a bougé : les crampons ont gardé leur forme conique originelle, le bois a laissé place au métal, parfois vissé, ou au plastique, moulé avec la semelle. Seule leur taille varie, selon le ballon joué (rond ou ovale), le poste occupé et l’état du terrain, donc de la météo.
A Valence, lentreprise Smart Power a mis au point des crampons «nouvelle génération».© Pablo CHIGNARD A Valence, lentreprise Smart Power a mis au point des crampons «nouvelle génération».
«Sur le marché de la chaussure de sport, c’est très difficile d’innover techniquement, pointe Stéphane Raymond. Le seul levier important, c’est le marketing.» Comprendre : pour vendre plein de godasses aux minots qui se rêvent triomphants devant les cages ou dans l’en-but, il faut avant tout proposer de jolis chaussants fuselés et colorés, portés les soirs de baraka par les idoles planétaires de la baballe, au prix de contrats de sponsor vertigineux. Le dessous de la pompe reste, lui, dans l’ombre. «C’est comme si on vous vendait une Ferrari avec des pneus de trottinette», résume un commercial de Smart Power, croisé dans un salon professionnel.
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