Par Piwi,
mercredi, 1 novembre 2017.
Technique
Par Marie Godfrain - IDEA
Douze maisons démontables de Jean Prouvé sont actuellement exposées à Arles à la fondation Luma. Témoins de la réponse innovante d'un architecte visionnaire face au mal-logement de l'après-guerre, elles nous interrogent sur l'habitat d'urgence, un sujet plus que jamais d'actualité...
L’exposition « Jean Prouvé architecte des jours meilleurs » rassemble sur le site de la Fondation douze maisons démontables réalisées par « le Ferronnier de Nancy ». Un accrochage purement architectural puisqu’ici, aucun meuble n’est montré. « On est loin de la déco… », s’en amuse la fondatrice de Luma.
L’impressionnante structure de l’ ancien atelier de fonderie de la SNCF abrite une partie de l’exposition.
Huit de ces édifices sont montrés dans l’ancien atelier de fonderie de la SNCF, rénové par Annabelle Selldorf, les quatre autres sont dispersés à l’extérieur et se fondent dans le décor post-industriel de la fondation. Des maisons fabriquées dans une usine aujourd’hui exposées dans une usine : la boucle est bouclée !
Car ces architectures ont été réalisés dans les Ateliers Prouvé grâce à un procédé de pliage de l’acier, une technique sur laquelle il a fondé toute sa carrière.
Les structures en acier plié, signatures incontournables de son architecture.
L’exposition démarre avec la maison BCC, son premier projet démontable. Pensé en pleine guerre alors que le métal était rare, il est le seul à utiliser principalement le bois.
Un peu plus loin, la Maison des jours meilleurs a été conçue après l’appel de l’abbé Pierre de l’hiver 1954 pour loger les sans-abris de l’Hexagone.
« Malgré le titre de l’exposition, qui est en réalité une périphrase, Prouvé ne s’est jamais revendiqué architecte, ni ingénieur d’ailleurs », rappelle le critique Mark Wigley. « Pour lui, l’architecte dessinait mais ne fabriquait pas tandis que l’ingénieur fabriquait mais ne dessinait pas. Lui se voyait entre les deux. »
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