Par Piwi,
dimanche, 20 août 2017.
Au hasard
Le chef d’entreprise doit choisir des personnes qui sauront l’alerter et dire « non ». Extraits de l'ouvrage « Les fiches outils du dirigeant d’entreprise » écrit par Daniel Cohen(enseignant auteur ) aux éditions Eyrolles.
Souvent les dirigeants se demandent à quoi servent les contre-pouvoirs. Les contre-pouvoirs internes :
les salariés, les syndicats, les actionnaires. Les contre-pouvoirs externes : les consommateurs, l’opinion publique, les
groupements professionnels, les banques, les marchés financiers, l’Etat, les collectivités...
Quand ils l’ont compris, ils cherchent la façon et les manières de les mettre en place. Et c’est un sacré challenge ! Cet article, j’ai décidé de l’écrire à la première personne, car ce point-là est pour moi l’histoire d’une vie. Un challenge que je ne sais même pas résoudre moi-même.
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Déni du chef d’entreprise__
Cela fait quinze ans que je consacre la moitié de mon temps à faire du sauvetage d’entreprise, à côtoyer des patrons d’entreprise en difficulté ou à diriger moi-même des entreprises en difficulté. Je suis toujours étonné par le fait que celles-ci sont la plupart du temps en difficulté pour des raisons exogènes (retournement conjoncturel par exemple) mais davantage encore pour des problèmes de direction d’entreprise. Parce que, face au même problème conjoncturel des dirigeants réagiront différemment, certaines entreprises disparaîtront et d’autres resteront debout. Souvent, les contre-pouvoirs en place ont fonctionné pour sauver l’entreprise.
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Savoir s'entourer pour rompre la solitude du chef d’entreprise.__
En effet, en phase de crise, le déni est tellement fort qu’un chef d’entreprise ne sait pas y échapper. Mes équipes et moi le savons (Daniel Cohen exerce également la profession de manager de transition et accompagne des entreprises en mutation, ndlr). Au bout de quelques mois à la tête d’une entreprise, je ne sais plus arbitrer sans des alertes. Et malgré tout mon savoir-faire à ce niveau-là, je sais que seuls les contre-feux et les contre-pouvoirs me permettront de m’en sortir. Alors j’interviens toujours en équipe. J’ai toujours une partie de l’équipe à l’extérieur de la mission. Nous avons toujours des points réguliers, voire quotidiens. Et nous avons des processus qui permettent d’éviter l’isolement du dirigeant. Sans quoi une mauvaise décision est très vite prise.
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