Par Piwi,
samedi, 7 mai 2016.
wiki fonderie
Berlaimont - par Florence Delsinne - La voix du Nord
L’usine métallurgique spécialisée dans la fabrication de pièces en alliages spéciaux, va bien, merci. Dans un contexte difficile, la Haute Sambre tire son épingle du jeu. Elle vient de construire un nouvel atelier, racheter une usine dans la Somme et réalise 19 M € de chiffre d’affaires sur les deux sites.
Jean-Paul Fouquet, directeur général de la Haute Sambre, se félicite de l’investissement d’un 1 M € réalisé à Berlaimont. La Haute Sambre travaille pour les « Barracudas » de DCNS.... Ph. Sami BELLOUMI
Citée lors de la visite de Jean-Luc Mélenchon sur le site voisin d’Åkers (en liquidation totale) par les syndicalistes dans le même panier que les entreprises moribondes ou en difficulté de la Sambre-Avesnois, la Haute Sambre a réagi par la voix de son directeur général Jean-Paul Fouquet. Agacé, celui-ci est sorti de sa réserve pour dénoncer un amalgame qui ne reflète pas, affirme-t-il, la réalité de la santé de l’entreprise.
La fonderie de la Haute Sambre, société d’origine familiale, va bien, merci, résume J.-P. Fouquet qui concède quelques heures de chômage partiel pour ajuster la charge à la fluctuation du carnet de commandes dont une partie est liée au marché mondial du pétrole et de l’énergie. En 2015, le site métallurgique berlaimontois « fait encore du résultat et cela, depuis 25 ans ». En 2014, la Haute Sambre a racheté une usine dans la Somme. Elle y a investi dans une installation d’impression 3D de moules et noyaux, « dans le secteur de la fonderie d’acier et alliages spéciaux, c’est une première ».
Les sous-marins « Barracuda »
La Haute Sambre réalise 60 % de son activité dans le secteur pompiste et robinetterie, s’adapte à la demande de ses clients français et étrangers pour des produits fabriqués en petites séries, voire très petites séries et dans des alliages spéciaux demandant précision et qualité. Elle est en capacité de répondre aux fabrications de haute gamme, ardues, des pièces technologiques sur mesure de quelques exemplaires, « très élevés en termes de normes et niveaux de qualité », une niche qui a permis à l’usine de résister contre vents et marées.
Rue du Pont des Moines, la visite du site commence par un hall neuf, équipé d’une station mise en route en février dernier : « Nous avons investi un million d’euros dans cet équipement qui permet de réorganiser les flux et gagner en productivité. C’est aussi une vitrine pour nos clients qui viennent ici », indique avec fierté Jean-Paul Fouquet.
Une société ouverte sur l’étranger
La fonderie réalise 40 % de son CA à l’export : « Belgique, Allemagne, Italie, Suisse, Tchéquie, et un peu les États-Unis ». « Nous sommes très bien placés à Berlaimont pour le marché européen », à trois heures de l’Allemagne dont Jean-Paul Fouquet rentre à peine… Parmi ses clients français, il compte DCNS à la une de l’actualité économique avec ses Barracuda, les sous-marins d’attaque vendus aux Australiens. Mais, signe des temps, l’Aulnésien Vallourec, pourtant à l’origine de la fonderie en 1950, n’est plus dans le top 10 : « 150e au classement clients, moins de 10 000 € ».
Derniers commentaires